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Comment réduire la pauvreté sans aggraver la crise environnementale ? Les plus pauvres souffrent de manière disproportionnée des conséquences du réchauffement climatique alors qu’ils en sont les moins responsables, notamment car ils sont les moins émetteurs de gaz à effet de serre (GES), contrairement aux pays les plus riches.
À l’occasion de cette nouvelle COP, le SEL, organisation protestante de solidarité internationale, et A Rocha, organisation chrétienne de protection de l’environnement, appellent à la prière avec le soutien du CNEF, Conseil National des Évangéliques de France, dont ils sont membres.
Nos partenaires locaux dans ces pays nous alertent sur les conséquences de cette crise qui commence par ailleurs à détruire de nombreux efforts faits pour réduire la pauvreté touchant des millions de personnes – ou pire encore d’accroître de manière importante la pauvreté déjà très présente chez eux.
C’est donc au nom de notre foi en un Dieu qui a confié aux êtres humains la bonne gestion de sa création et qui nous appelle à aimer notre prochain, qu’avec nos partenaires locaux et avec l’appui du CNEF, nous voulons ouvrir la bouche au nom du Christ pour « défendre la cause du malheureux et du pauvre » (Proverbes 31.9).
Nous prions pour que les responsables réunis pendant ces deux semaines mettent en œuvre des décisions pour le bien de tous et en particulier des plus vulnérables, malgré les problèmes de conflits d’intérêts qui ternissent cette COP. Plusieurs engagements ont été pris depuis de longues années, y compris à la dernière COP27, mais la mise en œuvre reste difficile.
Voici donc pourquoi nous appelons à prier pour l’accélération de la mise en œuvre concrète de mesures, en France et dans le monde, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger la biodiversité, tout en accompagnant les plus pauvres, ici et là-bas, pour s’adapter à cette crise sans qu’ils n’en portent démesurément le fardeau.
Nous sélectionnons en particulier ces 3 sujets :
- Fonds vert pour financer la transition. Ce fonds créé en 2009 a pour objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays les plus pauvres à financer leur transition écologique et à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique. À ce jour, seuls quelques milliards ont été versés ce qui est très loin des besoins. Début octobre, vingt-cinq pays (dont la France) se sont engagés à y verser 9,3 milliards de dollars pour les quatre ans à venir. Prions pour une hausse conséquente de participation par les pays les plus contributeurs aux émissions de GES.
- Fonds « Pertes & dommages » en cas de catastrophes. Pour aider à compenser les dégâts dans les pays les plus touchés par le dérèglement climatique, le fonds « pertes et dommages » avait été salué comme une grande avancée lors de l’annonce à la dernière COP27 fin 2022 ; mais un an après il reste à constituer à cause d’un manque d’accord sur sa mise en œuvre. Prions pour un accord juste permettant financer les pertes et dommages et pour qu’il reçoive les financements des pays en rapport avec leurs émissions de GES. Prions également qu’il serve directement les populations les plus touchées par les diverses catastrophes.
- Sortie des énergies fossiles. Les combustibles fossiles (charbon d’abord, et aussi pétrole et gaz) contribuent pour environ 75% aux émissions de CO2 dans l’atmosphère. De par son influence sur le dérèglement climatique, la question de la sortie de ces énergies est donc un des points cruciaux de la COP28, et source de fortes divergences.
Prions pour une réduction significative de l’utilisation des combustibles fossiles, voire pour un arrêt progressif de ces sources d’énergie.
Prions pour les pays les plus pauvres qui cherchent à se développer et à réduire la pauvreté : que des solutions, et des financements notamment du fonds vert, puissent aider à éviter au maximum de se tourner vers des énergies fossiles mais directement vers d’autres sources d’énergie moins polluantes.
Nous sommes bien conscients des nombreux autres défis qui existent, et que cette crise environnementale vient se rajouter à de multiples crises que traverse notre monde. Néanmoins, si les efforts réels ne sont pas rapidement à la hauteur des enjeux, elle risque d’en supplanter beaucoup d’autres.
Nous appelons donc à un temps de prière les dimanches 3 et 10 décembre dans les lieux de culte de France liés à nos réseaux. |
